Visite de courtoisie au Doyen du Corps Diplomatique
Le 23 février 2016, S.E.M. Sosthène NGOKILA a rendu visite au Doyen du Corps diplomatique au Canada, Son Excellence Madame Florence ZANO CHIDEYA (Ambassadeur du Zimbabwe).
A la fin du mois de février, je venais de boucler une première série de visites de courtoisie honorant mes collègues Chefs de missions diplomatiques au Canada. Ces visites, dites de courtoisie parce qu’elles sont marquées des sceaux de la politesse et du respect, relèvent des us et coutumes de la diplomatie. Elles sont nécessaires pour la connaissance de l’environnement du pays accréditaire mais également pour le renforcement des liens au sein du Corps Diplomatique. Ces « visites d’arrivée » interviennent après le dépôt, par l’ambassadeur, de ses lettres de créance au Chef d’État du pays d’accueil. Cependant, certains États autorisent que ces visites puissent se dérouler aussitôt après la présentation des copies figurées des lettres de créance au Ministère des Affaires Étrangères. Je viens de bénéficier de cet avantage d’être Chef de mission diplomatique au Canada.
Comme le rappelle Jean SERRES dans son « Manuel pratique de protocole (éditions de la Bièvre) », que je conseille comme « livre de chevet » pour les jeunes diplomates (et les moins jeunes), le Chef de mission « rend ensuite visite à ses collègues, en commençant par le Doyen ».
Afin de me plier au cérémoniel, J’ai rendu visite au Doyen du Corps diplomatique au Canada, Son Excellence Madame Florence ZANO CHIDEYA (ambassadeur du Zimbabwe), le 23 février 2016. Nous sommes repris tous les deux sur les images qui illustrent cette publication.
Le Doyen du Corps diplomatique, comme je le rappelle dans mon livre « le Serment » (p.62) « est le plus ancien des chefs de missions présents sur le territoire de l’État accréditaire. Cette ancienneté est établie à partir des dates de remise des lettres de créance ». Et, Jean SERRES ajoute que « le Doyen du Corps diplomatique est l’intermédiaire reconnu entre le corps diplomatique et le gouvernement auprès duquel il est accrédité ». Je vous laisse imaginer ou lire dans mon essai (le serment) les conséquences au manquement à cette obligation.
De quoi parle-t-on avec le Doyen du corps diplomatique? Réponse directe : de tout ce qui concerne l’organisation politique et diplomatique du pays dans lequel l’ambassadeur est accrédité (institutions, procédures, us et coutumes), des relations de travail au sein de la communauté des diplomates ainsi que des activités sociales de cette communauté.
Venant du même continent que moi, l’Ambassadeur du Zimbabwe, Doyenne du corps diplomatique, m’a énormément instruit sur la vie politique et diplomatique du Canada. Il est sûr que ma vision de ma propre mission s’en retrouve plus claire après cet entretien. Enfin, S.E. Madame Florence ZANO CHIDEYA m’a « introduit » auprès de mes collègues en me conseillant dans quel ordre poursuivre mes visites de courtoisie. Dans cette optique, nous avons programmé la rencontre des autres diplomates en commençant par les doyens des groupes régionaux (groupe des ambassadeurs africains, par exemple) et les doyens des groupes relevant des institutions internationales (groupe des ambassadeurs des pays de la francophonie, comme autre exemple).
J’espère avoir été utile dans la connaissance de cette indispensable pratique diplomatique. Je reste à votre disposition, comme d’habitude, pour d’éventuels échanges. Prière de ne pas oublier, pour ceux qui en sont intéressés, de continuer ces différentes réflexions en lisant mon essai « Le serment, droits et devoirs du diplomate » aux éditions Ntsame, 2011, à Libreville.
Sosthène NGOKILA
Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire